Mais, il détestait une nation particulière, à en juger par vos paroles.
Voici des exemples concrets de la nature défectueuse de votre théorie.
Prenez l'Allemagne dans la période de 1933 à 1945. Il est historiquement admis que cette période est associée au régime sanglant qui incarnait l'idéologie nazie en Allemagne, et qui a été responsable de dizaines de millions de morts dans le monde. Et c'est pertinent.
MAIS
Si nous commençons à concrétiser et à démonter la société allemande de ces années-là, nous arrivons à ceci. Un certain pourcentage de la société (une plus petite proportion) était antifasciste, communiste, le même Ernst Thaelmann qui a été assassiné dans un camp de concentration. Un certain pourcentage faisait partie de la population qui ne partageait pas idéologiquement l'idéologie nazie, mais qui, pour diverses raisons (peur, pacifisme, etc.), s'est conformé aux circonstances et même beaucoup d'entre eux ont combattu dans l'armée allemande. Et il y avait une grande partie de la population qui, fanatiquement ou moins fanatiquement, partageait les politiques menées en Allemagne pendant cette période, participait aux armées "SS" qui exterminaient des dizaines de millions de Juifs, de Soviétiques, d'Européens. D'autant plus que l'idéologie fasciste est très contagieuse. Il est très agréable pour de nombreux jeunes esprits immatures d'entendre et de réaliser qu'on leur dit constamment qu'ils sont la nation exceptionnelle (la meilleure) et que les autres nations sont de second ordre. À cela s'ajoute le ressentiment des Allemands, leur sentiment de vengeance après leur défaite et leur humiliation lors de la Première Guerre mondiale.
L'exemple de la France, qui est le pays vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, mais que nous ne pouvons pas oublier : Le gouvernement de Vichy, Pierre Laval, le maréchal A-F. Pétain et la 33e division d'infanterie volontaire SS Charlemagne.
En Union soviétique, il y avait une armée collaborationniste du traître général Vlasov...
Voici déjà des exemples de la division d'une nation, et c'est le facteur humain et les circonstances et conditions temporelles spécifiques qui sont déterminants pour caractériser les actions.
