J'ai oublié.NalexTT wrote: ↑Sat Oct 21, 2023 12:26 amCependant tu sembles oublier un point essentiel : le christianisme a apporté quelque chose de nouveau qui a permis à l'Occident de devenir la civilisation phare du monde moderne. Les prinicpes conjugués d'amour de son prochain, de réciprocité, de liberté, d'égalité, et surtout le plus important selon moi : le libre arbitre.
En fait, je respecte votre point de vue, il est tout à fait pertinent à sa manière, bien qu'une telle position soit plus caractéristique d'une personne religieuse. Mais je pense que pour tous les principes que vous avez énumérés, par exemple, l'église n'a rien à voir avec tout cela ou n'en est pas l'inspiratrice principale. J'ai délibérément écrit l'Église, et non le christianisme. Oui, dans le christianisme lui-même, et personnellement je le considère plus comme un courant idéologique, parce que je ne suis pas une personne religieuse, ainsi que dans le christianisme, et pas seulement dans le christianisme, mais aussi dans de nombreuses autres religions, dans leurs écrits sacrés, il y a de nombreux dictons et pensées sages, qui auraient dû soulever bon nombre de ces principes que vous avez exprimés. Mais tout courant religieux et idéologique, dans la vie pratique, est positionné et mis en œuvre par l'église (les ministres de l'église - c'est-à-dire les gens). Et il est souvent arrivé que l'Église agisse à l'encontre de ses propres commandements (pas toujours, bien sûr), ou qu'elle les adapte aux intérêts banals de la vie mondaine.
Et il se trouve qu'au contraire, historiquement, l'église a le plus souvent empêché toutes les choses que vous avez énumérées. Elle a d'abord fait ouvertement obstruction, puis elle a tenté de faire obstruction, et maintenant elle est tout simplement obligée de fermer les yeux, vexée de perdre son pouvoir sur la primauté des principes énoncés dans ses commandements, et d'être obligée de se conformer à l'évolution de la civilisation et des lumières de l'homme. Et parce que, parallèlement au développement de l'idéologie du christianisme, en raison du développement de la civilisation et des lumières de l'humanité, d'autres courants idéologiques, sociaux et philosophico-politiques séculiers se sont développés, que l'Église a d'ailleurs franchement empêchés, et qu'elle a dû par la suite simplement s'en accommoder. Une sorte de concurrence entre les idéologies.
Les premières réflexions philosophiques sur la liberté humaine sont apparues chez les philosophes de l'Antiquité, puis elles ont commencé à se développer sous l'influence des œuvres philosophiques de nombreux philosophes laïques, qui ont fini, avec le développement des processus de civilisation et des lumières humaines, par être mises en œuvre dans l'activité politique pratique, par exemple dans la "Déclaration des droits de 1689" en Angleterre. Des concepts tels que l'"altruisme" ou la "philanthropie" ont également été élaborés en vue d'une application pratique, non seulement à partir de la religion, mais aussi parallèlement au développement de la pensée philosophique laïque. La notion de "libre arbitre", en général, est très abstraite. Personne ne peut savoir exactement à quel point il est libre dans ses choix et ses actions. Il s'agit d'un facteur très subjectif. En effet, il existe une conception religieuse du "libre arbitre" et une conception dite laïque ou scientifique. En religion, le libre arbitre implique que les désirs et les choix humains peuvent coexister avec l'omniscience divine. En éthique, l'existence du libre arbitre détermine la responsabilité morale des personnes pour leurs actions. En science, l'étude du libre arbitre peut révéler des moyens de prédire le comportement humain. Le seul problème est que si nous parlons de la signification religieuse, encore une fois, dans la pratique, cela se fait avec l'intervention ecclésiastique dans ce choix, et si cette intervention était absolument consensuelle pour tout être humain, nous pourrions parler de son infaillibilité, mais en réalité, ce n'est pas le cas.
L'essentiel. Oui, dans le christianisme, si on le considère comme une idéologie, on prêche beaucoup les principes que vous avez mentionnés, mais le problème réside dans la mise en pratique, par les représentants du christianisme. Rétrospectivement, il serait bon qu'ils respectent leur principe "les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu". Mais, hélas, cela n'a pas toujours été le cas. Et l'argument principal "Il suffit de croire !" est souvent apparu en tête du coin. Croire en quoi ? En quelque chose de métaphysique, d'intangible. Et à partir de là, il s'avère qu'eux, les gens, les représentants des confessions religieuses, ont besoin de croire. La question de savoir s'il y a là une liberté de choix ou un libre arbitre est difficile à trancher....
C'est donc la philosophie non religieuse qui a exercé la plus grande influence, à mon avis personnel, sur la perception et la compréhension des principes que vous avez mentionnés par les Occidentaux modernes. Bien que tout soit relatif et que les opinions puissent différer. Par exemple, par rapport à une personne de l'Est, c'est plus compliqué, bien que, par exemple, le confucianisme soit plus philosophique que religieux. En général, tous ces principes sont très abstraits et relatifs dans la compréhension des gens. Chacun les comprend et les met en œuvre différemment. Le christianisme, en général, est très égocentrique par rapport à l'homme : à l'homme tous les bienfaits, le royaume des cieux, l'immortalité de l'âme, et au reste des animaux quoi ? Selon eux, les autres animaux n'ont pas d'âme, pas d'émotions, seulement des instincts primitifs. Cela, personnellement, me laisse absolument perplexe, et je considère que ce n'est pas logique, du point de vue de leur logique. À cet égard, de nombreuses religions orientales sont, à mon avis, plus souples, bien que je ne sois pas théologien ou historien des religions et que je puisse me tromper.